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Aiguille du Peigne: « Lepidoptères » et arête SW

Quatre ans plus tard, me voici de retour à l’Aiguille du Peigne, après l’avoir varappée par « l’Arête des Papillons » et la voie normale. Loin d’être une antécime de l’Aiguille des Pèlerins ou du Plan, cette belle montagne se suffit à elle-même par la variété de ces versants, de ses orientations et la qualité de son granit. De plus on la voit bien de la vallée (de Chamonix), ce qui fait remonter les bons souvenirs par les fréquents coups d’œil qu’on peut lui donner tout au long de l’année, depuis le balcon ou en marchant dans la rue.

Après un bivouac royal au-dessus du Lac Bleu, nous grimpons cette fois par « Les Lépidoptères » puis l’arête SW, reliant les 2 itinéraires pas une partie de varappe sur la voie normale.

Le premier acte se joue en 5 belles longueurs dont les 2 premières, en vraie dalle, demandent de bien poser les pieds. En jouant sur la dernière facile et caricaturale longueur de « l’Arête des Papillons » on rejoint le voie normale. Le qualificatif de « caricaturale » n’a rien de péjoratif, au contraire. C’est jouissif de gambader dans du 3 en se tortillant sur un granit parfait parsemé de petits gendarmes.
A noter que l’éboulement du mois d’avril au-dessus de l’approche ne complique pas les choses.

Le deuxième acte se résumé à un footing vertical au coeur de la montagne pour atteindre la brèche. Facile et bêtement physique, mais plaisant.

Vient le troisième acte avec l’arête SW que l’on atteint après une longueur sur la voie normale (celle-ci traverse ensuite à droite). L’itinéraire n’est pas toujours limpide et il faut avoir un peu de nez, sans chercher à tirer de trop grosses longueurs avec du tirage. Le granit est fantastique.

J’étais parti sur trois acte mais la dernière longueur mérite à elle seule un acte. L’acte de cette Fissure Lépiney se joue en quatre scènes. Scène 1 : la double fissure Lépiney. De l’équilibre et ça passe bien. Scène 2 : la cheminée improtégeable (peut être avec un gros Camalot au fond ? j’en avais pas pris de toute manière). Là il faut du culot. Scène 3 : la fabuleuse traversés descendante sur la gauche, facile mais impressionnante, découverte par Terray et Lachenal. On respire c’est incroyablement facile malgré la configuration du caillou. Scène 4 : un belle fissure courte à main puis la sortie facile.
Tout l’art de gravir cette longueur étant de trouver un compromis dans le placement des protections pour rassurer son second de cordée sans pour autant avoir trop de tirage. Cela m’a valu un bon bourrinage sur les biceps pour les derniers mètres en 3 avant le sommet ! Voilà du bon V+ qui se mérite…

fissure lepiney aiguille peigne

Encore une belle journée là-haut, avec un temps magnifique et peu de cordées croisées finalement. Surtout que des gens sympa ne grimpant pas pour le chrono et/ou les honoraires, comme cela arrive trop souvent (des mauvais souvenirs de la sortie précédente…). Si il fallait mettre un petit bémol, ce serait le bruit trop régulier des hélicos et des avions.
La descente sera rapide et efficace. Nous sommes bien restés sur des rappels de 25 mètres pour la partie haute, comme indiqué dans le topo. De cette manière nous étions aussi rapides que la cordée devant nous qui avant gardé les 2 brins de 50m.
Dernière petit précision, nous avions chacun un bâton télescopique, une paire de basket et une paire de chaussons d’escalade. Il est inutile actuellement d’avoir des grosses chaussures de montagne, un piolet et des crampons. Le névé de la sortie de la voie normale est très court avec des marches.

Le compte rendu de notre sortie sur Camptocamp:

www.camptocamp.org/routes/779100/fr/aiguille-du-peigne-arete-sw

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