Vidéo: « Mandallaz Drive », 9a, par Baptiste Dherbilly
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En septembre, Baptiste Dherbilly réalisait la première répétition de « Mandallaz Drive », probable 9a ouvert par Fred Roulhing en 2004, sur la falaise d’Allonzier La Caille (voir la news de Grimper Magazine).
Relais Vertical permet à Baptiste de nous faire découvrir en détails cette voie très exigeante. Je ne désire pas en remettre une couche sur la vision de la grimpe de son géniteur, qui me sidère. Assez de choses ont été dites et écrites à ce sujet.
Restons en donc à la pure grimpe (que les prises soient naturelles … ou pas), car justement j’ai interviewé longuement Baptiste la semaine dernière pour un projet professionnel en préparation (non ce n’est pas une voie!). Nous avons bien sûr parlé abondamment de « Mandallaz Drive ».
Voici quelques extraits:
« Les douze premiers mouvements doivent valoir 8b/8b+ bloc. La suite, avant le repos, est environ dans les 8c de résistance courte. Les deux premiers monos demandent beaucoup d’influx. Sur une voie si courte, il n’est pas évident de voir une progression, c’est dur moralement. Pour garder la foi j’ai donc inversé le processus, en essayant de partir progressivement de plus en plus bas pour atteindre le repos. Je me fixais des mini-objectifs. »
« Au début je faisais deux ou trois sessions de travail par semaine dans la voie. Mais même avec deux jours de repos, je ne parvenais pas à récupérer et je sentais une vraie régression d’une séance à l’autre. Pour la quatrième saison de travail, j’ai changé de tactique en y grimpant une fois par semaine seulement. Je faisais deux autres sessions de falaise par semaine, en faisant du à vue et en grimpant dans des voies moins dures. Il a fallu que je gère la frustration, mais cela a fonctionné. »
« Pour le repos accroupi avant la dernière section en 8b, je m’étais préparé un petit mantra afin de m’enlever la pression. D’ailleurs les copains ont été surpris de voir que j’avais le sourire à ce repos lors du run de l’enchainement. »
« J’ai enchainé la sortie à chaque fin d’échauffement de chaque séance de travail. Qu’il fasse chaud, froid, que cela soit mouillé, que mes doigts soient broutés etc. Je voulais être capable de la faire en toutes conditions. J’ai ainsi dû l’enchainer quarante ou cinquante fois »