Championnats de France Voiron

Bonjour!

Un article pour décrire mon mois d’avril, riche en compétitions après ma longue période blanche.

Cela a commencé par la Coupe de France de Riom que j’ai décidé de faire en Sénior afin de m’entraîner pour les compétitions sélectives arrivant à grande allure. Peu avant Riom, je m’étais blessée à l’entrainement, au genou encore, en plaçant un talon très haut sur lequel j’ai basculé tout le poids de mon corps, mon genou s’est donc tordu, je me suis déplacé le ménisque et enflammé mon tendon du poplité. Cette blessure, bien que pas grave était gênante, il m’était difficile de grimper puisque je n’avais pas droit à certains mouvements et mon genou continuait à rester enflammer et donc à me faire mal. J’ai pris la décision de ne pas m’arrêter et de participer aux compétitions.

Arrivée à Riom, j’ai passé les qualifications le samedi en sortant mes 2 voies de qualifications et en me plaçant donc 1ère ex-aequo pour les demi-finales le lendemain matin. Pour celles-ci, j’ai décidé de me strapper le genou, grave erreur puisque en plus de me gêner le strap m’a focalisé sur ma blessure: j’étais crispée, tendue et donc il m’a été impossible de grimper. Je termine donc 12ème de cette compétition, très déçue et perturbée.
En rentrant au pôle d’Aix, deux décisions s’offraient à moi: la première étant de décider de ne pas participer à Gémozac afin de guérir une fois pour toute cette inflammation, la deuxième étant de faire avec, de « passer au dessus » de la blessure en faisant en sorte d’avoir le moins mal possible bien sûr! J’ai donc choisi la deuxième décision, j’ai beaucoup travaillé sur mon mental cette semaine là, en plus des soins pour mon genou et de quelques séances d’entrainement. C’est à ce moment là que j’ai réalisé que ce que je veux par dessus tout c’est me faire plaisir en grimpant, parce que j’aime ça, c’est ma passion (et ça m’avait trop manqué!).  Je suis donc partie à Gémozac avec l’objectif de faire de la frustration de ma blessure une énergie boostante.

La coupe de France de Gémozac était une compétition sélective pour l’équipe de France jeunes. J’ai donc participé en cadette le samedi. Le format comprenait trois voies de qualifications le matin et une finale le soir. Mes qualifs se sont bien déroulée, j’ai réussi mes 2 premières voies de qualifications et fini 3ème dans la troisième à cause d’une erreur de placement. J’étais satisfaite de ma matinée puisque j’avais réussi à faire abstraction de mon genou (qui d’ailleurs avait déjà bien guéri!). Après-midi repos, et place aux finales le soir. Nous étions dans une très belle voie au centre du mur, malheureusement je n’ai pas eu le plaisir de la découvrir puisque je tombe complètement bêtement dans la première partie (j’ai oublié de ramené sur un bac avant un croisé^^). Je termine aux pieds du podium, encore une fois déçue. J’analyse cette compet par un manque de vécu en compétition ou de souvenirs de grimpe. Et oui malgré tout, mes réflexes ne sont pas encore revenus… J’ai aussi participé à la compétition en sénior le dimanche, j’ai pas eux de chances je passais 4ème des qualifications donc sans trop de méthodes… Je termine 10ème, très très proche des finales. Dommage.
En rentrant il me restait deux semaines avant les championnats de France, deuxième compet sélective. J’ai alors décidé de faire le maximum de nouvelles voies, avec comme objectif de me « laisser grimper » et d’avoir le maximum de sensations. Je suis alors retourné en falaise pour la première fois de l’année, de longues voies au soleil, ce qui m’a fait très plaisir! J’ai aussi eu la belle opportunité d’aller à Espace vertical à Grenoble où j’ai fait le max de voies à vues.

La semaine avant les France je suis restée à Aix, bien que j’étais en vacances, pour un stage qualitatif avec le pôle. J’ai réussi à bien m’entraîner le mardi bien que je me sois faite mal à l’épaule lors de l’échauffement. Etant donné  la douleur j’ai préféré me reposer le reste de la semaine et  me soigner au maximum avant la compétition.
Ce vendredi, arrivée à Voiron je découvre que je passe 5ème des qualifications c’est à dire à 8h30 du matin le lendemain. Donc lever 6h, réveil et échauffement en douceur. Je passe le tour des qualifications en réussissant mes 2 voies. J’ai pu me reposer jusqu’aux demi-finales prévues le soir même. Je rentre en isolement motivée, avec une grande envie de grimper. La voie m’a plu dès la lecture, elle n’avait pas l’air très dure et j’étais confiante. Après avoir travaillé ces dernières semaines sur le relâchement et la confiance en soi lors de la grimpe à vue, je savais qu’il fallait que je sois juste concentrée afin de grimper sans me poser de questions et avancer jusqu’au sommet. J’ai donc topé plutôt facilement ma demi-finale avec mes deux copines Paloma et Auriane (dont malheureusement le top n’a pas été validé parce qu’elle avait oublié une dégaine).

Le dimanche place au tour décisif, les finales. Je suis arrivée reposée et avec la volonté de faire un bon run en me faisant plaisir. Les ouvreurs nous avaient proposé une voie au centre du mur, la partie la moins inclinée. Cette voie, pleine de volumes m’a bien inspirée et j’avais hâte de m’exprimer dedans! Je me suis échauffée tranquillement sans trop en faire afin de pouvoir donner mon meilleur au moment venu. Je me suis encordée le sourire aux lèvres et c’était parti! Les prises étaient correctes et permettaient d’avancer sans difficulté. La voie comprenait un mouvement dynamique au centre qui a malheureusement fait chuté un bon nombre de grimpeuse. Je continue et chute à quelques prises de la fin en zippant du pied, ce qui m’a fait partir « en porte » et m’a passablement énervé.  Je remporte la compétition surprise, devient donc championne de France et super heureuse même si je reste frustrée de ne pas avoir topé la voie! Et oui ça reste le but ultime de tout grimpeur!

En tout cas quel plaisir de revenir dans le jeu! Ça m’avait tellement manqué. Je décroche donc ma place en équipe de France pour la première (et seule) étape de la coupe d’Europe à Imst! Il va falloir être forte pour pouvoir participer aux autres compétitions internationales restantes, mais d’ici là j’ai le temps de m’entraîner!

 

Je vous embrasse,

Soso.

 

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