Premières Coupes du Monde

Salut,

Voilà un article pour revenir sur le mois de juillet, qui a été riche en compétitions! 😉

Coupe du Monde Chamonix (L. Thomas-Planetgrimpe)

26 juin, c’est mon anniversaire! Mais aussi le BAC de Français! Donc une fois mon épreuve orale de français terminée, j’étais officiellement en vacances! J’ai eu la chance de participer à un stage avec l’équipe de France sénior pendant 3 jours à Voiron, j’ai donc pu essayer des voies de niveau coupe du monde. Autant dire que ça n’a pas été facile! Le niveau est exigeant et ne donne pas droit à l’erreur. Je tombais souvent par manque de peps comme si mon corps n’avait plus aucune force…

Je suis ensuite retournée dans le sud: quelques jours au CREPS afin de peaufiner mon entrainement, un petit passage à la plage de Cassis et hop direction Chamonix avec ma mère et ma sœur pour ma première Coupe du Monde! Malgré mon envie et ma grosse motivation, j’appréhendais cette compétition. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, j’étais confrontée aux toutes meilleures mondiales dans des voies difficiles et plutôt ouvertes bloc. Le niveau était effectivement élevé puisque aucune qualif n’a été sortie. Bref, en ce qui me concerne, je tombe prématurément dans ma première voie sans même pouvoir me battre, sur un mauvais placement dans un croisé. J’étais alors très déçue, mais ma deuxième voie s’est mieux passée, j’ai pu me donner et je tombe encore une fois par manque de tonus… (bizarre). Je termine 42ème de cette compétition.
Un p’tit dimanche à Céüse pour me ressourcer et j’ai directement enchaîné avec l’habituelle Coupe de France jeunes à Briançon. Cette étape est nettement la mieux de la saison, le mur extérieur, l’ambiance festive et cette impression de grimper « à la maison » m’ont réjouie. Je remporte cette compétition en topant ma voie de finale devant tous mes proches, un grand bonheur!

Coupe de France Briançon, photo: Lucie Thomas Planetgrimpe

J’étais alors mise dans l’ambiance pour la Coupe du Monde Sénior qui  a eu  lieu 3 jours après sur ce même mur. Mais en attendant,  petite virée à la Rue des Masques, la falaise à 5 minutes de la maison. J’ai décidé de m’attaquer au 8b « Racing in the street » que j’ai enchaîné dès mon premier essai à ma grande surprise! Je réalise donc ce jour là mon premier 8b!! J’arrive alors toute contente sur l’étape de Briançon, les qualifications se passent super bien, je tombe 2 fois à la sortie du toit épuisée. Je me classe 22ème et gagne ma place pour la demi-finale!! Deuxième Coupe du Monde et première demi-finale, un grand plaisir! Celle-ci se déroulait le soir même, je ne savais pour le coup pas du tout à quoi m’attendre. J’étais anxieuse et excitée à le fois, je n’étais pas vraiment relâchée dans ma grimpe, j’ai un peu trop forcé dans le toit et tombe en sortie, je termine 22ème de l’étape, malgré tout super contente. 🙂

Rocher des Brumes - Fournel - L'Argentière

 

Après une virée au Rocher des Brumes et pensant ne pas aller à l’étape de Coupe du Monde suivante je m’étais inscrite au TAB pour une première participation à l’Open International. En effet, avec ma blessure de l’an dernier je n’avais pas pu y participer et avant j’étais trop jeune…  🙂 J’avais donc hâte d’y être! J’ai appris la veille que j’étais qualifiée en équipe de France réserve pour l’étape d’Imst. J’ai alors pris la décision de quand même faire le TAB, en essayant de faire attention pour ne pas me blesser parce que le bloc et moi c’est une dure histoire! 😉 Je me suis franchement éclatée sur cet open! Les 5h de contest m’ont roustée: des courbatures de partout, même aux endroits les plus improbables! Mais j’ai pris mon ticket pour les finales du samedi soir!

Finale du TAB, photo: The Circuit World Cup and Performance Climbing Magazine

Je n’avais jamais imaginé y participer un jour, depuis l’âge de 8 ans je les regardais avec admiration et voilà que j’y étais! Bon j’avoue que ça a été super dur. Moi qui n’avait pas fait de blocs depuis deux ans, je n’ai plus tellement  l’habitude. J’étais confrontée à des filles qui ont vraiment beaucoup d’expérience et la faculté qu’elles ont pour trouver la bonne méthode, le bon placement dès le premier essai m’a impressionné. Enchaîner les essais, trouver la méthode… tous ça en 4 min, c’est dur! Je ne suis vraiment pas une bloqueuse! 😀

 

Voilà, suite à ça, 2 p’tits jours chez mon chéri à Aix et direction Imst en Autriche: 8 heures de trajet prévues… Ça a été long, très long, mais ça a valu le coup! Le célèbre mur de Imst m’a toujours impressionné avec ses 20 mètres de haut. Cette année en particulier,  je n’avais pas été au top là-bas (malade) sur la coupe d’Europe jeunes,  j’avais donc une revanche à prendre! Là, pour le coup je descends de ma première voie de qualifs complètement pétée, satisfaite, je termine 16ème de cette voie! La seconde voie était différente, je n’ai pas réussi à bien la gérée puisque j’ai daubé d’un coup, surprise. Bon ma prestation dans cette voie était bof bof mais je prends mon ticket pour la demi avec une 20ème place à l’issue des qualifs. Super! La demi-finale était dans la même journée en toute fin d’après-midi. Je n’ai pas eu beaucoup de chance parce que j’ai grimpé au soleil mais bon ce n’était qu’un détail! Je crois que j’ai eu la grimpe la plus bizarre que je n’ai jamais eu… Je pense que je m’attendais à plus dur, et j’entendais beaucoup d’encouragements alors inconsciemment je me suis dis: « Avance, c’est que ça doit pas être facile s’ils t’encouragent comme ça », alors plutôt que de temporiser et de grimper relâché j’ai carrément sprinté! J’ai même loupé un repos!! Je tombe alors complètement pétée sous le toit. J’ai grimpé n’importe comment, sans réfléchir… je suis donc déçue de cette demi-finale, pour le coup j’aurais pu faire bien mieux. Je me suis faite avoir, j’avais peut-être trop envie de bien faire… Dans tout les cas c’est une bonne expérience qui ne se reproduira pas je l’espère! je termine 21ème de cette étape, c’est quand même ma meilleure place! 😉

 

Demi-finale Coupe du Monde Imst- Photo: The Circuit World Cup and Performance Climbing Magazine

Ce que je retiens de mes expériences Coupe du Monde:
– Il faut  être d’attaque pour le run de sa vie dès la première paire de la première voie de qualification. Bizarrement je n’ai pas eu l’impression que la demi est beaucoup plus dure, juste « à vue » et plus spectaculaire.
– Il faut trouver son propre « bon compromis » entre gérer et avancer, entre temps de repos et rythme… Je pense que ça vient avec l’expérience. J’ai quand même tendance à faire trop vite monter mon cœur ce qui provoque cette sensation d’épuisement (ne plus avoir de « force », de tonus).

– Dans chaque mouvement il faut être relâchée et tonique à la fois.

Je suis maintenant de retour quelques jours à la maison pour régler mon problème de dos (qui se bloque à chaque fois que je force) et pour reposer mes doigts qui commençaient sérieusement à tirer… Demain, direction 10 jours de falaises entre amis, au programme le Briançonnais, Céüse, et peut-être les Gorges du Loup pour finir en beauté au deep-water à La Ciotat!

Je remercie toutes les personnes qui ont cru en moi et m’ont soutenue, celles qui m’ont poussée à ne pas baisser les bras dans les moments les plus difficiles de mes blessures. Cette année n’a peut-être pas marché comme je l’aurai souhaité au niveau international jeunes, je dois encore travailler mentalement afin d’être régulière et trouver un équilibre, mais au final le bilan de la saison est quand même très positif: il faut dire que je reviens de très très loin! Et je suis complètement motivée pour faire mieux l’an prochain!

Bisous bisous à bientôt! Bonne vacances!

Solène.

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